Laurianne Félicité
Et si l’abondance commencait par un pot de miel?
🍯 Et si l’abondance commençait par un pot de miel ?
Ce qu’une simple rencontre m’a appris sur le donner, le recevoir et la circulation de l’énergie
Chapitre 1 — Le pot de miel
Il y a quelques mois, lorsque j’étais en Californie, nous nous promenions tranquillement dans un petit quartier résidentiel, baigné de soleil.
Et au détour d’une ruelle, nous avons rencontré un voisin — un homme rayonnant, passionné d’apiculture.
Curieux, nous nous sommes arrêtés. Il s’occupait de ses ruches avec une attention presque amoureuse. Tu sais, ce genre de passion qui se voit dans les gestes, dans la lumière du regard… dans cette paix intérieure que seule la connexion avec quelque chose de vivant peut offrir.
Il nous a proposé d’approcher. Et là, il a commencé à nous parler — des abeilles, de la reine, de leur incroyable sens de l’organisation, du rôle de chaque individu dans la ruche. C’était fascinant. Sa passion vibrait à travers chaque mot. On aurait dit un poème sur la vie, sur la coopération, sur le don.
Quand nous avons pris congé, il nous a chaleureusement remerciés de l’avoir écouté, et il a insisté pour nous offrir un pot de miel de sa récolte. Et là… une scène toute simple, mais tellement révélatrice : mon compagnon, un peu gêné, a immédiatement répondu :
“Oh non, vraiment, c’est trop ! Gardez-le, on ne veut pas abuser.”
Et moi, dans un grand sourire, j’ai accepté le pot de miel avec gratitude et je lui ai dit :
“Merci beaucoup, c’est vraiment un beau cadeau !”
J’ai ressenti beaucoup de joie. Pas seulement parce que j’allais goûter un miel délicieux, mais parce que je sentais la générosité et la fierté de cet homme dans ce qu’il nous offrait. C’était bien plus qu’un pot de miel. C’était un petit peu de lui et de son amour pour ses abeilles.
Après coup, en marchant, avec mon ami, nous en avons reparlé. Et je lui ai dit :
“Tu sais, refuser ce cadeau, c’est comme bloquer le flux de l’abondance. Cet homme avait envie de partager, d’offrir. Ça lui faisait vraiment plaisir de nous offrir son miel. Dire non, même par politesse, c’est fermer une porte à ce mouvement naturel de la vie.”
Et je me suis surprise à réfléchir à ce moment-là. Combien de fois faisons-nous la même chose ? Combien de fois disons-nous non à la vie, à l’amour, à l’abondance… sans même nous en rendre compte ?
Nous voulons tous plus d’abondance dans nos vies, n’est-ce pas ? Mais quand la vie nous tend un cadeau, une opportunité, une main, nous répondons : “non, c’est trop”, “je ne veux pas déranger”, “je ne mérite pas autant”, “je ne veux pas abuser de votre temps”.
Et énergétiquement, comme le disent Abraham Hicks ou Deepak Chopra, c’est une résistance. C’est comme si nous envoyions à l’univers un message confus :
“Je veux recevoir… mais pas trop. Je veux l’amour, mais je ne veux pas qu’il me dérange.”
Pourtant, la loi de l’attraction, la loi de résonance et les principes énergétiques les plus anciens nous rappellent tous la même chose :
“Ce à quoi tu résistes, persiste. Et ce que tu accueilles, s’expanse.”
En refusant ce pot de miel, nous aurions fermé un petit canal du flux de la vie. En le recevant avec gratitude, nous avons nourri ce flux.
Et tu sais quoi ? Le miel était absolument délicieux. Et bien sûr… mon compagnon ne s’est pas fait prier pour le déguster à la cuillère une fois rentrés à la maison !
Mais au fond, ce n’était pas le goût du miel qui importait. C’était l’énergie. L’amour qui circulait à travers ce geste.
Et toi, si tu avais été là, à ce moment précis, qu’aurais-tu fait ? Aurais-tu accepté le cadeau ? Ou aurais-tu, toi aussi, dit “non, merci, c’est trop” — par politesse, par humilité, ou peut-être par gêne ?
Cette scène, apparemment banale, m’a profondément touchée. Parce qu’elle illustre quelque chose que je vois très souvent… et que j’ai longtemps vécu moi-même.
Cette expérience m’a rappelé une vérité fondamentale : la vie est une circulation. Donner et recevoir ne sont pas deux actions opposées, mais les deux battements d’un même cœur. Et chaque fois que nous refusons de recevoir, nous empêchons un peu ce cœur de battre librement.
Chapitre 2 – Pourquoi c’est si difficile de recevoir ?
Depuis cette histoire du pot de miel, j’ai beaucoup observé à quel point recevoir peut être difficile pour les personnes sensibles, empathiques, spirituelles.
Celles et ceux qui ressentent profondément, qui captent tout, qui aident naturellement. Les “cœurs ouverts”, comme j’aime les appeler.
Ces âmes-là ont un don magnifique : celui d’aimer sans mesure. Elles donnent sans compter — leur temps, leur écoute, leur énergie, leur présence, leur tendresse.
Mais quand vient le moment d’être de l’autre côté du flux, quand la vie veut leur offrir quelque chose — un compliment, un soin, une main tendue — quelque chose, à l’intérieur, se ferme.
Ce réflexe vient rarement d’un manque d’amour. Au contraire, il vient souvent d’un excès d’amour mal orienté : le besoin de protéger, de ménager, de ne pas prendre trop de place, de ne pas déranger.
Et c’est fascinant de voir à quel point cette habitude est ancrée dans notre culture.
Depuis des générations, on nous apprend à être sages, polis, modestes. À donner sans attendre, à faire passer les autres avant nous. Et c’est noble, bien sûr.
Mais à force de vouloir bien faire, on finit parfois par confondre humilité et auto-effacement.
Même certaines philosophies spirituelles ont entretenu cette idée.
Dans la tradition du yoga, par exemple, le concept de Brahmacharya — souvent mal compris — prône la maîtrise, la modération, la retenue. Mais parfois, on l’interprète comme une invitation à refuser, à se priver, à réduire ses désirs… alors qu’en réalité, il s’agit d’aligner son énergie avec ce qui est juste, pas de la bloquer.
Et puis, soyons honnêtes : les religions, les cultures, les valeurs familiales nous ont souvent glissé ce message subtil :
“Les bons donnent, les sages partagent, les purs ne reçoivent pas.”
Mais tu sais quoi ? C’est un immense contresens énergétique.
Parce que dans la nature — la vraie, celle qu’on observe dans la ruche, dans l’océan, dans les saisons — tout reçoit et donne en même temps. L’arbre reçoit la pluie et offre de l’ombre. Les plantes s’échangent des nutriments entre elles. La fleur reçoit la lumière et donne du pollen. Et les abeilles, elles, reçoivent le nectar et le transforment en miel.
La vie entière est un échange d’amour constant.
Et pourtant, nous, les humains, on a appris à censurer la réception.
On s’excuse de réussir. On se justifie d’avoir de la chance.
On s’excuse même parfois… d’être heureux.
Pourquoi ? Parce qu’au fond, on a peur d’être jugés : peur d’être vus comme égoïstes, matérialistes, ou ingrats.
Mais refuser de recevoir par peur du regard des autres, c’est comme dire à la vie :
“Je ne vaux pas ce que tu veux m’offrir.”
Et quand on fait ça, ce n’est pas seulement un cadeau qu’on refuse.
C’est tout un flux d’énergie qu’on bloque.
Alors aujourd’hui, j’aimerais te dire quelque chose, tout simplement :
Tu as le droit de recevoir.
Tu as le droit d’être soutenu·e.
Tu as le droit d’être comblé·e.
Tu as le droit d’être aimé·e sans condition.
Recevoir ne fait pas de toi quelqu’un d’égoïste, ça fait de toi quelqu’un d’équilibré.
Et quand tu reçois avec gratitude, tu crées de l’espace pour donner encore plus — mais cette fois, depuis un endroit plus joyeux, plus rempli, plus libre.
Parce que recevoir, c’est honorer la vie qui veut circuler à travers toi.
Et ça, c’est profondément spirituel.
Chapitre 3 – Le flux du donner et du recevoir : la respiration universelle
Plus j’observe la vie, plus je me rends compte qu’elle fonctionne exactement comme une respiration. Donner et recevoir sont les deux mouvements d’un même souffle. Deux gestes inséparables, deux pulsations qui font battre le cœur du monde.
Donner, c’est expirer : laisser sortir de soi ce qu’on a de plus beau — son temps, son énergie, son amour, ses talents.
Recevoir, c’est inspirer : permettre à la vie de nous remplir à nouveau.
Mais beaucoup de personnes sensibles, les soignants, les thérapeutes, les aidants… expirent, expirent, expirent. Elles donnent sans compter, elles veulent aider, soutenir, comprendre, apaiser.
Et un jour, elles se rendent compte qu’elles sont essoufflées, vidées, éloignées d’elles-mêmes. Parce qu’elles ont oublié d’inspirer.
C’est comme si tu voulais faire respirer la vie… mais en oubliant de reprendre ton souffle.
Tu veux nourrir le monde, offrir ton air, ton amour, ton énergie — mais si tu n’inspires plus, tu finis par manquer d’air, même au milieu de toute ta bonne volonté.
Le flux de la vie, c’est un rythme. Une danse. Un va-et-vient constant entre donner et recevoir. L’un ne peut exister sans l’autre.
Si tu inspires sans jamais expirer, tu t’étouffes. Si tu expires sans jamais inspirer, tu t’épuises.
Mais quand tu laisses les deux circuler librement — quand tu respires la vie sans la retenir, sans la contrôler — alors tu entres dans le flux. Et tout devient plus simple, plus fluide, plus naturel.
C’est ce que les grands maîtres spirituels enseignent depuis toujours.
Deepak Chopra parle de la loi du don et de la réception : un mouvement constant de circulation énergétique.
Abraham Hicks, lui, rappelle que tu ne peux pas “forcer” la manifestation — tu dois simplement te rendre disponible à la recevoir.
Et Joe Dispenza dit que l’énergie suit toujours la conscience : quand tu es ouverte, détendue, confiante, ton champ électromagnétique s’élargit — et la vie te trouve.
Autrement dit : plus tu respires profondément, plus la vie peut respirer à travers toi.
Voilà ce qu’est le flux du donner et du recevoir.
Pas une équation comptable. Pas une obligation morale.
Juste… une respiration universelle.
Et quand tu commences à vivre ainsi — à donner et à inspirer avec la même gratitude — ta vie devient plus fluide, plus légère, plus abondante.
Parce qu’en vérité, l’abondance, c’est la vie qui respire librement à travers toi.
Chapitre 4 – Le don, le contre-don et l’abondance
Tu sais, plus j’avance, plus je réalise à quel point l’univers adore donner. Il adore offrir, surprendre, partager.
C’est sa nature profonde.
Mais si tu refuses ce qu’il t’apporte, il se met simplement en pause.
Pas par punition, non.
Juste parce qu’il respecte ton libre arbitre. Il attend ton oui.
Chaque cadeau que tu reçois — qu’il soit grand ou minuscule — nourrit le cycle du don. Un compliment, une aide, une somme d’argent, une place de cinéma offerte, un message inattendu… tout ça, c’est de l’énergie. Et l’énergie adore circuler.
Quand tu acceptes, tu ne prends rien à personne. Tu ne voles rien, tu ne prives personne. Tu fais simplement ce que la vie attend de toi : tu permets au flux de continuer.
Recevoir, c’est dire à l’autre :
“Ce que tu m’offres a de la valeur. Je le reconnais. Merci.”
Et cette reconnaissance, c’est un véritable acte d’amour.
Le don n’est pas un aller simple. Il circule, toujours.
Aujourd’hui tu reçois, demain tu donneras — à la même personne ou à une autre, peu importe. La vie s’en charge.
C’est ce que certains appellent le contre-don : cette réponse naturelle, spontanée, à ce qui a été donné. Pas une dette, pas une obligation… juste un élan du cœur. C’est la manière dont la vie respire à travers nous.
Regarde la nature : l’arbre reçoit la lumière, et offre ses fruits. La terre reçoit la pluie, et fait naître les fleurs. Les abeilles reçoivent le nectar, et créent le miel. Rien ne garde, rien ne bloque. Tout circule.
Et c’est pour ça que l’abondance est notre état naturel.
Pas le manque, pas la privation.
L’univers ne connaît pas le “pas assez”. Il est expansion, croissance, circulation constante.
Et nous faisons partie de ce mouvement.
Chaque fois que tu dis oui à ce que la vie t’offre, tu participes à ce mouvement créateur.
Tu deviens canal de cette énergie qui donne, qui reçoit, qui multiplie.
Alors, la prochaine fois qu’on te fait un compliment, qu’on te tend la main, qu’on t’offre quelque chose, souviens-toi : tu ne prends rien, tu fais simplement partie de la danse.
Et peut-être qu’un jour, sans même y penser, tu offriras à ton tour un petit cadeau à un inconnu, comme ce pot de miel offert au détour d’un chemin.
Et c’est exactement ça, la magie du recevoir : une circulation infinie d’amour, d’attention et d’énergie.
Mais pour la laisser passer à travers nous, il faut parfois réapprendre à dire oui.
Oui à l’aide.
Oui à la douceur.
Oui à la beauté du monde.
Oui à l’abondance.
C’est tout un art, et c’est ce dont je te parlerai dans la suite — dans la deuxième partie, où je partagerai des gestes simples, des exercices concrets pour t’ouvrir chaque jour un peu plus à la magie du recevoir.
Parce qu’une fois que tu as compris le flux… il est temps d’apprendre à le vivre, dans la matière. 🌿
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