Laurianne Félicité
vivre le wabi sabi au quotidien
Dans l’épisode précédent intitulé « Le Wabi Sabi ou l’art d’accueillir l’imperfection », nous avons découvert ensemble la philosophie du Wabi Sabi. Nous avons vu comment elle peut transformer notre regard sur nous-mêmes, sur nos relations, sur l’art, et même sur le temps qui passe. Nous avons parlé de l’importance d’accueillir nos imperfections, de créer sans chercher la perfection, et de savourer la richesse de l’instant présent.
Aujourd’hui, je te propose d’aller plus loin. Nous allons explorer les sept grands préceptes du Wabi Sabi, et surtout voir comment les appliquer concrètement dans notre quotidien. Parce que cette philosophie n’est pas seulement une belle idée : c’est une pratique vivante, qui peut, pas à pas, réellement changer notre manière de vivre.
Chapitre 1 – L’imperfection dans le Wabi Sabi
Nous vivons dans une culture qui nous pousse sans cesse vers le “parfait” : le corps parfait, la maison parfaite, le parcours sans faute… Mais le Wabi Sabi nous enseigne autre chose : que la vraie beauté naît justement des irrégularités.
Au Japon, par exemple, un bol de thé un peu asymétrique est souvent considéré comme plus précieux qu’un objet lisse et impeccable. Pourquoi ? Parce qu’il porte la trace de la main de l’artisan, la singularité de son geste. Ce n’est pas sa perfection qui lui donne sa valeur, mais son authenticité.
Et si nous transposions cela à nos vies ? Nous pouvons apprendre à accueillir nos erreurs, nos cicatrices, nos maladresses, comme faisant partie de ce qui nous rend uniques. Trop souvent, dans le développement personnel, nous croyons devoir “corriger” tel ou tel défaut : notre colère, nos réactions trop vives, nos manières d’interagir avec les autres. Nous nous fixons des objectifs comme s’il y avait une ligne d’arrivée à franchir. Mais la vérité, c’est qu’il n’y a pas de destination finale : seulement un chemin, un “work in progress” constant. Ce qui compte, ce n’est pas l’absence de défauts, mais la progression, la conscience et la sincérité de notre démarche.
Et puis, souvenons-nous de cette phrase si juste : « Mieux vaut une action imparfaite qu’une parfaite inaction. » Avancer avec nos failles vaut mille fois plus que rester figés à attendre le moment parfait.
Alors, pourquoi ne pas l’expérimenter dès maintenant ? La prochaine fois que nous faisons une petite erreur — un mot raturé dans un carnet, un gâteau un peu raté, une couture de travers — au lieu de corriger à tout prix, arrêtons-nous. Observons. Demandons-nous : et si cette imperfection lui donnait au contraire une beauté singulière, un charme unique que la perfection aurait effacé?
Chapitre 2 – L’impermanence dans le Wabi Sabi
Tout change. Tout passe. Et pourtant, nous passons une grande partie de notre vie à essayer de figer les choses. À retenir le temps, à nous accrocher à ce que nous aimons, ou à repousser ce qui nous fait peur. Mais l’un des grands enseignements du Wabi Sabi, c’est de nous rappeler que l’impermanence n’est pas une menace… c’est la condition même de la vie.
Dans le bouddhisme zen, on dit souvent que la seule chose permanente, c’est le changement. Et si on y pense… c’est grâce à ce mouvement constant que la vie a du relief. Les saisons changent, et c’est pour ça que nous savourons le printemps après l’hiver. Les fleurs fanent, et c’est ce qui rend leur éclat encore plus précieux. Les enfants grandissent, et c’est justement parce que ce temps est éphémère que chaque sourire, chaque câlin, a tant de valeur.
Alors, comment incarner ça dans nos vies ? Peut-être simplement en choisissant, chaque jour, de savourer un instant comme s’il n’allait jamais se répéter. Le matin, quand nous buvons notre café ou notre thé, au lieu de le boire machinalement, nous pouvons prendre une vraie gorgée consciente. Sentir la chaleur, le goût, l’instant. Ou encore, quand nous voyons un coucher de soleil, même si ce n’est “que” depuis la fenêtre de notre cuisine, nous pouvons nous rappeler qu’il n’y aura jamais deux soirs exactement identiques.
Ces petits gestes nous entraînent à célébrer l’impermanence au lieu de la craindre. Ils nous rappellent que le présent est fugace, mais qu’il est aussi un trésor — justement parce qu’il ne reviendra pas.
Le Wabi Sabi nous invite à arrêter de nous battre contre le temps. À accepter que tout passe, tout change… et à trouver, dans ce mouvement même, une grâce infinie.
Chapitre 3 – L’incomplétude dans le Wabi Sabi
Dans notre culture, nous avons souvent cette obsession de “terminer”, de “boucler la boucle”. Il faut finir un projet, mettre le point final à un texte, poser le dernier coup de pinceau parfait. Comme si ce qui n’était pas achevé n’avait pas de valeur.
Mais dans l’esprit du Wabi Sabi, c’est tout l’inverse. Rien n’est jamais totalement fini. Une œuvre reste ouverte, un projet peut toujours évoluer, et c’est justement ce qui lui donne de la vitalité. C’est une manière de nous rappeler que la vie elle-même est un mouvement perpétuel, jamais figé.
Et je crois que c’est une notion essentielle aussi en développement personnel. Je vois tellement souvent des personnes qui veulent “travailler sur elles”, se fixer des objectifs pour corriger certains de leurs défauts ou de leurs schémas, comme par exemple la colère, ou une manière de réagir dans leurs relations. Nous avons tendance à croire qu’un jour, nous allons atteindre cette fameuse “ligne d’arrivée” : le jour où nous serons enfin “guéris”, “transformés”, “parfaits”. Mais la vérité, c’est qu’il n’y a pas de ligne d’arrivée. Nous sommes tous et toutes un chemin, un éternel work in progress. Et ce qui compte, ce n’est pas l’illusion de l’arrivée, c’est la progression. C’est le mouvement.
Alors, comment est-ce qu’on vit ça au quotidien ? On peut commencer par se donner la permission de ne pas tout “parfaire”. Par exemple, lorsque nous écrivons dans un carnet, au lieu de chercher à corriger chaque rature, nous pouvons laisser la page telle quelle. Ou encore, lorsqu’une création ou une tâche nous semble inachevée, au lieu de chercher à lui ajouter cette fameuse “dernière touche parfaite”, nous pouvons décider qu’elle est “assez bonne comme ça”. Laisser de l’espace, du souffle, de l’ouverture.
Et si nous essayions d’expérimenter cela dans un domaine de notre vie ? Un dessin volontairement laissé avec ses imperfections, une page de journal arrêtée au milieu d’une phrase, une pièce de musique interrompue au lieu d’être polie. Puis, observons ce que cela fait en nous : est-ce que cela crée de la frustration, ou au contraire, est-ce que cela nous ouvre à une forme de liberté ?
Parce que finalement, accepter l’incomplétude, c’est accepter que nous aussi, nous sommes des êtres en chemin. Que nous n’avons pas besoin d’être “terminés” ou “parfaits” pour être valables. Nous sommes toujours en évolution, toujours en transformation. Et c’est justement cette ouverture qui nous rend vivants.
Chapitre 4 – La simplicité dans le Wabi Sabi
La simplicité est un des grands piliers du Wabi Sabi. Et quand on parle de simplicité, ce n’est pas une pauvreté imposée, ni une contrainte austère. C’est plutôt un dépouillement choisi. Un retour à l’essentiel.
Dans la cérémonie du thé au Japon, par exemple, on retrouve cette simplicité dans les gestes : ils sont lents, précis, sans excès. Chaque mouvement est dépouillé de ce qui est inutile, et c’est justement cela qui le rend si beau, si plein de présence.
Et dans nos vies, nous, comment est-ce qu’on peut accueillir cette simplicité ? Souvent, nous nous remplissons de choses : trop d’objets dans nos maisons, trop de tâches dans nos agendas, trop d’attentes dans nos relations. Et à force d’accumuler, on s’épuise. Le Wabi Sabi nous invite à faire de la place, à créer des respirations.
Par exemple, nous pouvons décider de libérer un espace chez nous : une table sans rien dessus, une étagère allégée, une pièce où il y a simplement la lumière qui entre et où l’on peut respirer. Ce petit geste peut changer énormément la manière dont nous nous sentons.
Nous pouvons aussi alléger nos journées. Vérifier une fois par semaine dans notre agenda si nous avons laissé du temps libre, juste pour nous. Du temps pour nous balader dans la nature, écouter de la musique, lire quelques pages d’un livre, ou… ne rien faire. Parce que le vide aussi a une valeur.
Et puis, il y a la simplicité dans nos relations. Cela peut être choisir de dire une parole vraie plutôt que mille détours. Un simple “je t’aime”, un sourire sincère, un silence partagé… parfois, c’est beaucoup plus nourrissant que des discours compliqués.
La simplicité, finalement, ce n’est pas une contrainte. C’est un luxe. C’est retrouver ce qui compte vraiment, sans se perdre dans le superflu. Et chaque fois que nous faisons un pas vers plus de simplicité, nous retrouvons un peu plus de liberté intérieure.
Chapitre 5 – La patine du temps
Dans notre monde moderne, nous sommes constamment poussés vers le neuf. On cherche à effacer les rides, à rénover les objets, à masquer les traces du temps comme si elles étaient une honte. Mais le Wabi Sabi, lui, nous invite à changer de regard : il nous dit que le temps ne détruit pas, il transforme.
Un bois usé par les années, une pierre polie par la mer, une tasse fêlée qui a traversé des générations… chacun de ces objets raconte une histoire. Et c’est justement cette histoire, cette mémoire, qui leur donne de la valeur.
Et si nous regardions nos propres vies de la même façon ? Nos cicatrices, nos rides, nos fragilités ne sont pas des défauts à corriger. Ce sont des empreintes. Elles racontent nos expériences, nos rires, nos chagrins, nos épreuves traversées. Elles font de nous des êtres uniques.
Concrètement, comment appliquer cela ? Nous pouvons commencer par ralentir notre rapport au temps. Plutôt que de courir après la jeunesse éternelle, choisissons d’honorer chaque étape. Par exemple, prendre un moment pour regarder de vieilles photos et remercier la personne que nous étions à chaque âge. Ou encore, observer dans le miroir une ride nouvelle et se dire : “celle-ci, c’est le souvenir de mes éclats de rire, ou d’un apprentissage difficile qui m’a fait grandir.”
Nous pouvons aussi pratiquer cette reconnaissance avec les objets autour de nous. Au lieu de remplacer systématiquement ce qui est abîmé, cherchons à voir la beauté de son vécu. Un meuble ancien qu’on répare, un vêtement qu’on rapièce avec soin, une assiette ébréchée qu’on continue d’utiliser parce qu’elle nous rappelle un moment heureux.
Et dans nos journées, cela peut être aussi simple que savourer un instant présent en conscience, en se rappelant qu’il est unique et qu’il ne reviendra jamais exactement de la même manière.
La patine du temps nous apprend que rien ne reste figé, et que c’est une chance. Parce que chaque transformation porte une beauté nouvelle. Parce que chaque trace laissée par le temps est une preuve de vie.
6. L’harmonie avec la nature
Le Wabi Sabi puise profondément son inspiration dans la nature et dans ses cycles : naissance, croissance, déclin, mort, renaissance… rien n’échappe à ce rythme. Quand on observe les saisons, on voit bien que l’hiver n’est pas une erreur, mais une étape nécessaire avant le printemps. L’automne n’est pas une fin tragique, mais une préparation au renouveau.
Et nos vies, c’est pareil. Nous traversons, nous aussi, des saisons intérieures. Parfois nous sommes en plein été, avec une énergie débordante, des projets qui fleurissent, une envie d’avancer vite. Parfois nous avons besoin d’un automne, pour laisser tomber ce qui n’a plus lieu d’être. Parfois nous entrons dans l’hiver, avec ce besoin de repos, d’intériorité. Et bien sûr, vient toujours un printemps, avec son élan nouveau.
Le problème, c’est que nous avons souvent tendance à résister à ces cycles. Nous culpabilisons quand nous ralentissons, nous nous jugeons quand nous n’avons pas d’énergie, comme si nous devions être productifs en permanence. Mais le Wabi Sabi nous rappelle que nous faisons partie intégrante de la nature, et que nos rythmes intérieurs sont tout aussi précieux que ceux des saisons.
Alors je t’invite à essayer quelque chose : chaque semaine, prends un petit moment pour te demander de quelle saison intérieure tu te sens le plus proche. Est-ce l’été, avec son abondance d’énergie ? L’automne, avec ses détachements ? L’hiver, avec son repos et son calme ? Ou le printemps, avec son souffle nouveau ? Juste poser cette question change déjà notre manière d’accueillir ce que l’on vit.
Et puis, revenons aussi à des gestes très simples : aller marcher dehors sans but précis, observer un arbre au fil des saisons, écouter le bruit de la pluie, cultiver une plante sur ton balcon ou simplement ouvrir ta fenêtre pour respirer profondément l’air du matin. Ce sont de toutes petites choses, mais elles nous reconnectent immédiatement à la nature et donc… à nous-mêmes.
Parce que retrouver cette harmonie, ce n’est pas rajouter une contrainte de plus à notre quotidien. C’est au contraire une invitation à ralentir, à accompagner le mouvement naturel de la vie plutôt que de le forcer. Et dans ce lâcher-prise, il y a une immense paix.
7. L’authenticité
Le dernier précepte du Wabi Sabi, c’est sans doute celui qui me touche le plus : l’authenticité. Dans un monde saturé d’images retouchées, de discours calibrés et de façades impeccables, le Wabi Sabi nous rappelle que ce qui a une vraie valeur… c’est ce qui est vrai.
Un objet fait main, avec ses petites irrégularités, a plus d’âme qu’une copie industrielle parfaitement lisse. Une parole sincère, même maladroite, a plus de poids qu’un long discours creux. Un geste spontané, même imparfait, touche infiniment plus qu’une mise en scène parfaite.
Et c’est pareil pour nous. Être authentique, ça veut dire oser être soi-même. Montrer nos forces mais aussi nos failles. Dire quand ça va… et aussi quand ça ne va pas. Être fidèle à nos valeurs, même si elles ne plaisent pas à tout le monde.
Alors, comment on peut le vivre concrètement ?
Ça peut commencer très simplement : la prochaine fois que l’on s’apprête à dire « oui » alors qu’au fond de nous on pense « non », faisons une pause. Écoutons-nous. Osons dire ce vrai « non », même si ce n’est pas confortable sur le moment.
Ou bien, au lieu d’envoyer un message trop travaillé, laissons-nous aller à écrire quelques mots spontanés, même imparfaits, mais qui viennent vraiment du cœur.
Nous pouvons aussi faire un petit rituel d’authenticité : une fois par semaine, prenons cinq minutes pour écrire dans un carnet sans filtre, sans censure, juste ce qui est là. Des pensées, des émotions, des rêves, des doutes. Rien que le fait de poser ça sur le papier, brut, tel que ça sort, est déjà un acte d’authenticité envers nous-mêmes.
Être authentique, ce n’est pas chercher à être parfait, ni même constant. C’est accepter d’être vrai, mouvant, vulnérable, humain. Et c’est sans doute le plus beau cadeau que nous puissions nous offrir – et offrir aux autres. Parce que, quand nous osons être vrais, nous donnons aussi aux autres la permission d’être eux-mêmes.
Conclusion
Voilà, nous arrivons au bout de ce voyage autour des sept préceptes du Wabi Sabi.
Nous avons vu ensemble comment l’imperfection, l’impermanence, l’incomplétude, la simplicité, la patine du temps, l’harmonie avec la nature et l’authenticité peuvent transformer notre regard sur la vie. Ce ne sont pas des concepts abstraits, mais des invitations très concrètes à vivre plus vrai, plus léger, plus relié.
En les intégrant, pas à pas, dans notre quotidien, nous découvrons que la beauté ne se cache pas dans la perfection… mais dans ce qui est fragile, mouvant, sincère. Et qu’en choisissant d’habiter ce chemin, nous nous offrons un art de vivre plus doux, plus profond et tellement plus aligné.
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Merci pour ta présence et pour ton écoute fidèle. Je t’embrasse et je te retrouve très vite pour un prochain épisode.
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